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Des documents internes de l’éditeur Qosmos révèlent que des systèmes d’analyse de trafic en temps ont été installés auprès de chaque opérateur afin de procéder à des écoutes administratives.

Depuis la loi sur le renseignement du 24 juillet 2015, les opérateurs sont obligés d’accepter la mise en œuvre sur leurs réseaux de systèmes de “traitement automatisés” – également appelés “boîtes noires” – dans le but de “détecter des connexions susceptibles de révéler une menace terroriste”. Cette mesure phare a été mainte fois critiquée, dans la mesure où elle mettait en œuvre un outil de “surveillance généralisée et indifférenciée”, comme l’exprimait notamment la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH).

Or, il semble que des boîtes noires existent déjà chez les opérateurs, et même depuis 2009. C’est en tous les cas ce que révèlent les sites Reflets.info et Mediapart, en se basant sur des témoignages et des documents internes de l’éditeur français Qosmos, spécialisé dans les technologies d’analyse réseau en profondeur (Deep Packet Inspection). Ainsi, ce dernier aurait fourni au gouvernement une technologie d’interception en temps réel qui a été installée auprès de chaque opérateur, au niveau de leurs multiplexeurs d’accès DSL (DSLAM). Ces équipements sont situés dans les nœuds de raccordement des abonnés (NRA) et font le lien entre les box des utilisateurs et le réseau de l’opérateur.

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