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Après une année 2015 record, qui a vu plus de 160 000 candidats à l’asile arriver en Suède, les réfugiés commencent à retourner dans leur pays d’origine, profitant des aides du gouvernement et rebutés par des conditions d’accueil moins favorables.
De janvier à mars, 449 personnes ont obtenu un soutien financier pour se réinstaller chez eux, parmi lesquels 331 Irakiens et une centaine d’Afghans, les deux principaux groupes de demandeurs d’asile.

L’aide consentie par l’Etat suédois est de 30 000 couronnes (3 200 euros) pour chaque personne de plus de 18 ans, et 15 000 couronnes pour les enfants. Une famille entière peut obtenir un maximum de 75 000 couronnes (8 000 euros). L’argent accordé n’est disponible qu’une fois le retour au pays d’origine constaté par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Mais cette indemnité doit répondre à un certain nombre de critères, à commencer par la situation politique et sanitaire qui prévaut dans le pays. Or, sur la liste de l’Office des migrations, l’Irak et l’Afghanistan sont désormais considérés comme deux pays où la réinstallation est possible. Une « sûreté » qui tranche avec la description de la situation fournie par ce même office, qui en fait des pays où l’instabilité et l’insécurité prédominent. « Une évaluation individuelle de la vulnérabilité du candidat » est recommandée à chaque demande. […] Intidar Hadi, de l’association culturelle irakienne de Malmö, dans le sud du pays, fait le même constat : « Ce n’est plus comme avant. C’est devenu beaucoup plus difficile d’obtenir un permis de séjour en Suède. Et beaucoup d’Irakiens quittent la Suède avec un mal du pays exacerbé. » Dorénavant, le flux de réfugiés en provenance d’Irak s’inverse, en raison notamment des conditions du regroupement familial, qui se sont fortement durcies en début d’année. […] Le Monde

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