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Sept “Strasbourgeois” revenus de Syrie sont jugés à partir du lundi 30 mai. Le seul de la bande à ne pas être rentré avec eux, Foued Mohamed-Aggad, était un des kamikazes du Bataclan.
Ils étaient dix. Dix jeunes “Alsaciens” originaires de Strasbourg et des environs à s’être volatilisés, quelques jours avant Noël, abandonnant sans un mot leurs parents, amis et parfois leurs épouses. Animateur, éducateur sportif, employé de station service ou chômeur, peu ou pas connus des services de police, ils avaient entre 21 et 27 ans en ce mois de décembre 2013, lorsqu’ils se sont enfuis par petits groupes sur quatre vols à destination de la Turquie, par souci de discrétion.

Mourad Fares, un Savoyard ; le niçois Omar Diaby.

Ouais, woullah on est bien, on mange bien, on s’habille bien… On a pas la même qu’en France, tu vois… On vit avec fierté, tu vois, tu vis avec tes frères, tu vis pas avec des kouffars qui croivent qu’ils descendent du singe, tu vois.


Parmi ces dix copains de quartier qui avaient passé l’année à deviser du conflit syrien en fumant la chicha dans un bar de Kehl, du côté allemand de la frontière, sept sont revenus en France au bout de quelques mois. Les frères Boudjellal, eux, sont morts deux semaines après leur arrivée en Syrie à un check-point : l’un d’une rafale de kalachnikov, l’autre d’une balle dans la tête. Karim Mohamed-Aggad est rentré, mais sans son frère : Foued, le plus jeune de la bande, le seul à être resté en Syrie, ne mourra que bien plus tard, le 13 novembre 2015, après avoir perpétré un massacre au Bataclan.
Les sept rescapés de cette cellule sont jugés, du lundi 30 mai au mardi 7 juin, devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir intégré une filière djihadiste et participé à des entraînements militaires au sein de l’Etat islamique en Irak et au levant (EIIL), ancêtre de l’organisation Etat islamique. Dans le box des prévenus ne prendra place aucun tueur. […] Le Monde

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