Fdesouche

24/05/2016

 
Nouvelle “panne” du ministère de l’Intérieur : Participation de 146,9 % dans une ville !
Le ministère de l’Intérieur a publié sur son site Internet de faux résultats pour la ville de Waidhofen an der Ybbs (Basse-Autriche). Le tableau indique une participation de 146,9 % (http://wahl16.bmi.gv.at/1605-303.html). Comme Robert Stein, responsable du département des élections, l’a dit lundi soir dans l’émission “ZiB 2” de la télévision autrichienne ORF, le résultat est en passe d’être corrigé.

Mais cela ne représente pas un changement important pour les résultats globaux et il n’y a pas actuellement d’indications que d’autres erreurs de ce type aient été commises, qui pourraient influencer le résultat final, a déclaré Stein.
(Traduction Fdesouche)
Oe24
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23/05/16


Le nouveau président Alexander Van der Bellen s’exprime après sa victoire




22/05/16

“Panne” au ministère de l’Intérieur autrichien
[Comme en France, c’est le ministère de l’Intérieur qui centralise les résultats. Tout au long de la soirée de dimanche, on a ainsi pu prendre connaissance sur son site officiel (http://wahl16.bmi.gv.at/) des scores réels des deux candidats. Et du “résultat final provisoire”, c’est-à-dire avant dépouillement des votes par correspondance : 51,9 % pour Hofer et 48,1 % pour Van der Bellen.
Puis, dans la nuit, sont apparus de bien curieux chiffres…]
Pendant un moment, il a semblé dans la nuit de dimanche que l’heure de vérité était déjà arrivée. Sur le site Internet du ministère de l’Intérieur, on a pu voir brièvement un tableau avec ce qui semblait être des résultats du vote par correspondance.
Mais il s’agissait d’une panne, comme les autorités l’ont vite reconnu : “C’est un masque informatique de préparation, les données sont celles d’un ancien vote. Ces données n’ont pas de valeur. C’est une erreur”, nous a déclaré Gregor Wenda du ministère fédéral de l’Intérieur.

En attendant, il faut s’en tenir à ceci : Les résultats du vote par correspondance seront publiés lundi après-midi ou dans la soirée. On saura alors qui a vraiment gagné l’élection.
(Traduction Fdesouche)
Spiegel
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La fracture entre Vienne et le reste du pays
Ce que cette élection a révélé, c’est un pays fracturé entre ses pôles urbains et ses zones rurales, entre ses jeunes et ses personnes âgées, entre ses diplômés et ses non-diplômés, entre ses femmes et ses hommes. Le résultat des votes et des enquêtes post-électorales le montrent clairement. Deux Länder seulement ont donné la majorité à Alexander van der Bellen : Vienne (à 63 %) et le Voralberg (à 56,4 %), Land traditionnellement « différent » du reste du pays, au point qu’en 1919, sa population avait par référendum réclamé de devenir un canton suisse à 81 % pour ne pas rejoindre la république autrichienne. « Vienne la Rouge » prouve donc une nouvelle fois sa singularité et met donc en avant le paradoxe de la petite Autriche issue du traité de Saint Germain : pays rural enclavé doté d’une métropole démesurée (un cinquième de la population du pays) et mondialisée depuis des siècles.

Ville contre campagne
Mais, en entrant dans le détail des résultats, on constate que l’opposition est plus large, c’est celle des centres urbains et des campagnes. Quelques exemples illustrent ce fossé. Le Land de Salzbourg a donné une majorité de 55,07 % à Norbert Hofer, mais la ville de Mozart a voté pour Alexander van der Bellen à 56,33 %. En Styrie, on a voté pour le candidat d’extrême-droite à 56,88 %, mais dans la capitale Graz, l’ancien chef des Verts obtient une majorité de 61,89 %. C’est dire si la fracture est forte entre les centre-villes dominés par les populations diplômées, bénéficiant de la mondialisation et de l’évolution numérique de la société et les zones rurales et périurbaines (à Graz, par exemple, la banlieue a voté à 59 % pour Norbert Hofer), peuplées de personnes moins diplômées, fragilisées par la mondialisation et la numérisation de l’économie.
Division de classes
Cette division est aussi une division de classe. Selon un sondage de la télévision publique ÖRF, 86 % des ouvriers ont choisi Norbert Hofer ainsi que 53 % des travailleurs indépendants. A l’inverse, 60 % des employés, 55 % des fonctionnaires et 51 % des pensionnés ont choisi Alexander van der Bellen. Dans un pays où les salaires ouvriers sont élevés et où le chômage reste faible (le taux de chômage harmonisé est de 5,9 %), ces résultats peuvent paraître étonnants. Ils ne le sont pas réellement. Comme dans le reste de l’Europe, les populations ouvrières sont moins nombreuses et leur position est fragilisée par la concurrence. L’Autriche perd de la compétitivité sur ses produits industriels, le chômage progresse, il est à un niveau record dans son calcul national.

Chauffés à blanc par le discours de la FPÖ, les ouvriers autrichiens s’inquiètent de la concurrence à bas coûts des migrants, ils ne voient plus de moyen d’amélioration de leur situation. Ils craignent une déchéance et voient dans l’option nationaliste le seul moyen d’éviter cette déchéance. Le vote de ce dimanche est un échec de la social-démocratie autrichienne qui n’a pas été capable de prouver que l’Europe et la mondialisation était une chance pour la classe ouvrière. En cela, c’est un coup de semonce pour l’ensemble de la social-démocratie européenne.
(…) La tribune


Résultat communiqué par le ministère de l’Intérieur après dépouillement de 100% des votes (Ne manquent que les votes par correspondance qui sont dépouillés séparément) :
Norbert Hofer : 1 937 863 voix
Alexander Van der Bellen : 1 793 857 voix
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