Il y a plus d’un an, à Blois, un trentenaire a effrayé et choqué l’assistante sociale de sa femme. Il était convoqué à la barre du tribunal.
Le blouson de cuir un peu vieilli, la mèche argentée, Kamel, 35 ans, arrive à la barre avec un flot de paroles si débordant que la présidente devra le menacer d’outrage si sa colère continue de perturber les débats. « Je n’ai pas mangé depuis deux jours, je suis en instance de divorce, je n’ai aucun travail », tente-t-il de se justifier. La juge, Sylvie Avezou-Franch, lui rappelle ce jour de mars 2015, où il a passablement effrayé et choqué l’assistante sociale de son épouse.
Elle recevait le couple et leur petite fille dans son bureau de Blois et l’entretien a très vite dérapé : « Elle vous a demandé comment ça allait pour vous et, là, vous vous êtes lancé dans un monologue agressif émaillé d’insultes et de menaces de mort… ». L’assistante évoque un discours confus, à la limite de la paranoïa, où sont passablement malmenés la procureure de la République de Blois et le roi du Maroc qui l’aurait torturé dans son pays…
Les coups violents portés sur son bureau par Kamel feront tomber son téléphone et l’obligeront à trouver refuge dans une pièce annexe pour échapper aux foudres de son interlocuteur : « Elle n’avait pas eu un bon suivi avec moi, elle ne m’a pas aidé à monter de dossier pour mon entreprise. J’ai peut-être haussé le ton mais je ne l’ai pas insultée », se défend le prévenu. Et de se lancer dans une tirade obscure, où il se plaint d’être persécuté par le roi du Maroc, se dit convaincu d’avoir son téléphone placé sur écoute […]
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Merci à marie salers
