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Deux ex-videurs du Réseau se plaignent de la tension et de la discrimination raciale qui régneraient dans la discothèque nancéienne. La directrice de l’établissement dénonce une cabale sexiste contre elle.


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Fin avril, l’un des portiers de l’établissement, Ionut Mitrofan poste sur sa page facebook un vrai réquisitoire contre sa patronne. Il l’accuse de harceler ses salariés, de fermer les yeux sur la consommation de stups de certains clients et, surtout, de pratiquer la discrimination raciale à l’entrée de sa discothèque.
« Le racisme a toujours plus ou moins existé dans les établissements de nuit mais au Réseau c’est beaucoup plus poussé qu’ailleurs », assure le portier contre lequel une procédure de licenciement est en cours. Son témoignage est confirmé et relayé sur facebook par son collègue Rany Hadjaissa qui a, lui, démissionné de son poste. L’info fait le buzz.
Car, pour étayer leurs accusations, les deux videurs ou ex-videurs dévoilent des SMS envoyés par la gérante du Réseau. « 6 rebeus (excuse-moi du terme) au maximum par soir et qui payent leur entrée (sinon quand j’arrive c’est moi qui les flanque dehors et les portiers avec) », peut-on lire sur un message. Suivi d’un autre encore plus accablant : « J’insiste : s’il y a plus de 6 rebeus demain soir quand j’arrive et un seul qui n’a pas payé son entrée je fais une lettre d’avertissement à tous les portiers ».
La patronne du Réseau, Doris Lehrmann, reconnaît qu’elle a bien envoyé ces SMS. Mais elle conteste toute intention raciste : « Je suis exactement le contraire de ça. J’ai 60 ans et j’ai toujours été une humaniste. Je publie même des chroniques anti-racistes destinées aux clients de mes établissements. Je suis une bobo de gauche ».
Comment alors expliquer la teneur de ses messages ? La gérante se défend en appelant la sémantique à la rescousse : « Le mot rebeu, pour moi, ne se référait pas à la race mais au look de certains clients qui ne correspond pas avec mon établissement : capuches, casquettes à l’envers ou jogging ». Et la patronne de contre-attaquer en dénonçant une « cabale » montée par ses employés contre elle : « J’ai souvent entendu des trucs sexistes de la part des portiers. Ils ne supportent pas qu’une femme, qui plus est féministe, puisse diriger des molosses. C’est moi la victime ». Doris Lehrmann envisage de porter plainte
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L’Est Républicain

Merci à cathyB

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