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Un rapport de la commission de sécurité nationale préconise de mettre l’armée au service des intérêts chinois sur le continent dans la crainte de nouveaux attentats. « Des Ouïgours ont été vus au Mali dans les camps terroristes. Il y a des Ouïgours aussi en Libye et ils descendent vers les zones djihadistes et vers le Nigeria, détaille Gérald Arboit, directeur de recherche au Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R). Les militants Ouïgours menacent les expatriés chinois et les infrastructures chinoises sur le continent. »

Les Ouïgours sont un peuple turcophone et musulman sunnite établi depuis plus d’un millénaire dans la région autonome du Xinjiang, au nord-ouest de la Chine. « On voit clairement ces dernières années que les Ouïgours mettent plus fortement l’accent sur le maintien de la religion et la pratique de l’islam, souligne David Brophy, professeur à l’université de Sydney et expert de la question ouïgoure. L’islam est central dans l’identité populaire ouïgoure. »
Les services secrets font état de flux de plus en plus importants de musulmans chinois se rendant sur les zones de combat de Daesh. Il ne s’agirait pas seulement de Ouïgours, mais aussi d’autres minorités venues de province à fortes populations musulmanes telles que le Henan, le Gansu et le Yunnan. Sur le terrain politique, la Chine cherche aussi à se rapprocher de la Turquie qui accueille une importante diaspora ouïgoure.
L’Observatoire du Moyen-Orient parle d’une véritable « ouïghourisation » de certaines provinces turques : frontières poreuses, mauvaise volonté politique et trafic de faux passeports permettraient ainsi à quelques milliers de Ouïgours de traverser la frontière pour se rendre en Syrie.
Le Monde
Merci à Lilib

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