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L’écrivain Marek Halter appelle le peuple français à sauver le Mur de la paix, en 2000 sur le Champ de mars devant l’École militaire à Paris et souligne l’importance des symboles, “qui traduisent les aspirations de toute une société”.

Un mur – quelques morceaux de briques, de métal et de verre – est menacé. Ce n’est rien et pourtant c’est tout. Ce mur pour les uns, ce monument pour les autres, a été érigé en 2000 à Paris, par Clara Halter [l’épouse de Mark Halter] et Jean-Michel Wilmotte. Le président Jacques Chirac l’a inauguré. C’était à une époque moins désespérée, à une époque où l’on n’avait pas peur de penser le monde.

Le Mur pour la paix, sur le Champ de Mars est aujourd’hui dégradé, souillé, blessé, comme s’il avait accompagné tristement l’époque

Les bulldozers vont-ils faire sauter le seul monument en France, où figurent côte à côte les mots “paix”, “shalom”, “salam” et “peace” ?

Dans tout ce bruit, les mots sont malheureusement usés. Aussi je le dis simplement : une société sans symboles est une société qui se meurt. Nos symboles traduisent nos aspirations autant qu’ils sont des actes en devenir, nos ambitions rendues visibles à tous, une forme de contrat social signé par nos âmes.

Ce Mur est un engagement au service de la France et des valeurs républicaines. Il a reçu depuis sa création des milliers de soutiens. Il nous a fallu beaucoup d’énergie pour le maintenir ; certains sont fatigués, désillusionnés, après tant d’attaques, de procès, de tags racistes et antisémites, de diffusion d’idées nauséabondes en dépit de nos combats. […]

Le Nouvel Obs

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