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Dans son nouvel essai, “L’Âme française”, Denis Tillinac appelle la droite à retrouver dans l’histoire de France ses racines spirituelles, intellectuelles, morales et esthétiques.

«Le vrai Panthéon de la droite, c’est la crypte de Saint-Denis»

Longtemps, celle-ci s’est tue, recroquevillée sur elle-même en tentant de parer les coups que lui assénait une gauche intellectuelle arrogante et sûre d’elle-même, qui publiait des oukases terroristes se résumant à une idée aussi simple qu’en partie fausse : durant la Seconde Guerre mondiale, la droite s’était honteusement compromise avec les Allemands. Comme si, en 1940, l’honneur de la France ne s’appelait pas de Gaulle – qui était de droite ; comme si, en 1940, son déshonneur n’avait pas pour noms Doriot, Déat ou Laval – qui venaient de la gauche…

Incapable de rappeler ces évidences historiques, la droite s’est vue, comme Milady dans Les Trois Mousquetaires, tatouée au fer rouge de l’infamie. Un de ses représentants envisageait-il de se référer à un événement ou une figure héroïque de l’Histoire qui ne fût pas Robespierre, Louise Michel, Léon Blum ou Guy Môquet, aussitôt lui rappelait-on son devoir de réserve. Un de ses élus osait-il prononcer les noms d’Hugues Capet, Du Guesclin, Jeanne d’Arc, Bayard, Henri IV, Louis XIV, Napoléon ou Leclerc, figures royales, guerrières ou héroïques (parfois les trois), et les soupçons de fascisme rampant, de rêve de régime fort, de nostalgie contre-révolutionnaire pleuvaient comme les obus à Gravelotte en 1870. Aussi la droite préféra-t-elle capituler. Elle s’occuperait plutôt de chiffres de croissance économique, de gestion immobilière et de diplomatie internationale, laissant libres à son adversaire les champs universitaire, littéraire et médiatique. […]

Combattant pied à pied cette gauche recyclée en accusateur public permanent, répétant comme un mantra que la France (et non pas seulement «la droite») avait été islamophobe et impérialiste au temps des croisades, esclavagiste au XVIIIe, colonialiste au XIXe, collabo durant la Seconde Guerre mondiale et tortionnaire en Algérie. […]

Le Figaro

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