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24/04/2016

Situé sur les bords de l’Euphrate, le camp de Nizip-2, au sud-est de la Turquie, où vivent 5 000 réfugiés du conflit syrien, attendait de pied ferme, samedi 23 avril, la visite du trio de hauts responsables européens – la chancelière allemande Angela Merkel, le président du Conseil européen, Donald Tusk, et le commissaire Frans Timmermans –, accompagnés par Ahmet Davutoglu, le premier ministre turc.

Estimant avoir rempli sa part du contrat, la Turquie attend les contreparties promises, soit six milliards d’euros, la relance des négociations d’adhésion à l’UE ainsi que l’obtention des visas pour ses ressortissants. « La question de l’exemption de visas est vitale », a insisté M. Davutoglu lors de la conférence de presse conjointe avec les Européens à Gaziantep.

Une foule impatiente attendait la délégation, placée sous bonne escorte. Des jeunes filles vêtues de blanc ont pu se frayer un chemin jusqu’à la chancelière pour lui offrir des fleurs, malgré la présence de nombreux gardes du corps. Nizip n’est pas très loin de la ville de Kilis, sur la frontière turco syrienne, où des tirs de roquettes en provenance du territoire syrien sous contrôle de l’organisation Etat islamique (EI) ont fait quatorze morts récemment.

Selon le plan signé à Bruxelles, les autorités turques s’engagent à recueillir tous les migrants arrivés sur les îles grecques depuis le 20 mars (moins de 8 000 personnes) et à empêcher les candidats au départ de faire route vers la Grèce. Pour chaque réfugié syrien renvoyé des îles grecques vers la Turquie, un autre réfugié, pris dans un camp comme celui de Nizip-2, sera convoyé vers un pays européen, dans la limite de 72 000 personnes. Il s’agit de favoriser les réfugiés légaux, enregistrés dans les camps, au détriment des illégaux qui alimentent les réseaux de passeurs. […]

Le Monde


19/04/2016

La Turquie doit remplir tous les critères avant de pouvoir obtenir une levée des visas pour ses ressortissants qui souhaitent se rendre en Europe. Ce rappel à l’ordre est lancé par le président de la Commission européenne.

« La libéralisation des visas est une question de critères. Les critères ne seront pas reconsidérés dans le cas de la Turquie », a insisté Jean-Claude Juncker.

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