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Quand la porte-parole du parti des Indigènes de la République décerne des permis de discrimination anticommunautaires selon des critères pour le moins communautaristes. Sidérant.

Détourner un avion est spectaculaire et dangereux. Détourner des valeurs est moins spectaculaire, mais tout aussi dangereux. Tel est l’exercice auquel se livre Houria Bouteldja, égérie des Indigènes de la République, dans son dernier ouvrage, les Blancs, les Juifs et nous, petit bréviaire de l’antiracisme détourné en racialisme décomplexé.

Pour ce genre d’exercice, mieux vaut avoir des parrains. On se référera donc à Sartre. Attention ! Pas n’importe quel Sartre, mais celui justifiant les attentats de Septembre noir contre l’équipe israélienne participant aux jeux Olympiques de Munich, en 1972 (11 morts). On invoquera alors le principe selon lequel le terrorisme est, certes, une arme terrible, mais nécessaire quand les opprimés n’en ont pas d’autres, argument qui peut servir en d’autres occasions, encore plus sanguinaires. Bravo, donc, à Jean-Paul Sartre, cet homme qui a osé être “un traître à sa race“, celle des Blancs – les Blancs racistes, s’entend, ce qui est une tautologie. […]

Pour mettre les points sur les i, on écrira : “J’appartiens à ma famille, à mon clan, à mon quartier, à ma race, à l’Algérie, à l’islam.” Dont acte. Pour défendre “nos frères”, on ira jusqu’à tenir des propos d’une ambiguïté raffinée sur les droits des homosexuels et sur le féminisme, causes forcément douteuses puisque défendues par des “démocrates blancs”. Pour les gays, on rappellera une formule vieille comme le monde, mais qui conserve une fraîcheur intacte : “Nos hommes ne sont pas des pédés.” A contrario, on célébrera “la puissance virile de nos hommes” (des vrais, eux).

S’agissant du féminisme, on expliquera qu’il “fait partie des phénomènes européens exportés“, autrement dit des marchandises avariées dont il faut se méfier. Histoire de montrer jusqu’à quelles extrémités peut conduire la logique communautariste, on évoquera le cas d’une femme noire violée par un homme noir à qui l’on demande pourquoi elle n’a pas porté plainte. Réponse de cette dernière : “Je ne pouvais pas supporter de voir un homme noir en prison.” Un Blanc qui viole une Noire, c’est un crime raciste. Un Noir qui viole une Noire, c’est une affaire de famille. […]

Marianne

Merci à cathyB

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