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Le port de ce pantalon traditionnel en prison avait été à l’origine des tensions entre un détenu et trois surveillants. « Nos rapports se sont tendus parce que ce surveillant refusait de me servir mon repas car je portais un saroual. Mais j’étais dans ma cellule, c’est un lieu privé ! » Face aux juges, Mohamed Gassori, 27 ans, utilise un ton posé et des mots choisis.

Un phrasé qui contraste avec les termes qui lui valent de comparaître pour outrages et menaces de mort envers trois agents pénitentiaires de la prison de Besançon. Parmi les propos incriminés : « Sale Français, gros porc, sale bâtard ! Si tu veux déclencher la guerre, tu m’as trouvé ! Une fois dehors, je te brise la nuque ! » « C’est faux », avance le prévenu. « Je lui ai seulement dit “gentil n’a qu’un œil”. Tout le reste, c’est pas moi. »

Et d’invoquer une entente des trois gardiens plaignants à son encontre. « Ils avaient des préjugés. J’avais une grande barbe que j’ai coupée depuis, des lunettes teintées que j’ai enlevées quand j’ai eu mes lentilles, mon tapis de prière et ce saroual que je mettais seulement en cellule, pas pour sortir car c’est considéré comme du prosélytisme. »

Rappelant les huit condamnations dont Mohamed Gassori a fait l’objet, plus la révocation d’un sursis pour ne pas avoir respecté les obligations de sa mise à l’épreuve, le procureur Edwige Roux-Morizot parle d’une « personnalité hostile à tout ce qui concerne le respect de la loi et de l’autorité. » […]

Est Républicain

Merci à cathyB

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