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Jeudi 6 avril se tenait une conférence de presse pour annoncer le lancement de « l’observatoire de la Fraternité en Seine-Saint-Denis ». Une initiative portée par Aline Archimbaud (EELV), sénatrice Sequano-Dionysienne et plusieurs acteurs associatifs soutenue notamment par Patrick Braouezec, président de Plaine commune.

La présidente de la LDH du département, Catherine Choquet, ne voit pas nos représentants comme de fervents défenseurs de la fraternité. Les discours récents l’agacent : « On nous trouve des Moleenbeck partout en Seine-Saint-Denis ». Certains débats, aussi : « Le débat sur la déchéance de nationalité a fait des dégâts terribles. On nous avait promis le droit de vote pour les résidents étrangers et on nous amène la déchéance de nationalité ! »

L’initiative prend forme à la suite des terribles événements qui ont secoué la France à la fin de l’année 2015, et aux réactions peu fraternelles qui s’en sont suivies. La conférence de presse se tenait d’ailleurs aux abords du stade de France, au 21 de la rue Jules Rimet, à quelques mètres à peine de l’un des lieux des attentats du 13 novembre. Pour Patrick Braouezec, l’endroit est symbolique et cet observatoire permet de «réagir et montrer que la fraternité existe sur ce territoire».

Rien de neuf sous le soleil, mais il est toujours bon de faire des rappels. La Seine-Saint-Denis est un département «stigmatisé», tant politiquement que médiatiquement, l’ensemble des intervenants du jour s’accorde à le dire, Braouezec en tête. Les inégalités y sont également plus fortes qu’ailleurs. Selon Catherine Choquet, présidente de la ligue des droits de l’homme en Seine-Saint-Denis le territoire ressemble à «un pays en développement, ou un pays émergent». […]

Au 4 avril, l’appel compte 110 signataires allant de Sylvine Thomassin, maire de Bondy (PS), au slameur Grand Corps Malade en passant par Malamine Koné, PDG d’airness.

Libération

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