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Dans certaines cités du département, l’argent de la drogue paie les loyers, les courses au supermarché et les factures d’électricité… A elle seule, cette économie de moins en moins souterraine générerait un chiffre d’affaires annuel de 1 milliard d’euros dans le « 9-3 ».

Ne lui parlez pas d’« économie souterraine », vous risqueriez de l’agacer.

Pour Sébastien Piffeteau, le vice-procureur du tribunal de Bobigny, le trafic de drogue en Seine-Saint-Denis n’a plus rien d’« informel » ni de « caché », ni de quoi que ce soit de « souterrain » comme il l’entend trop souvent.

(…) Assis à sa table, le vice-procureur en sourirait presque de ces formules toutes faites de journaliste :

« La drogue est devenue un secteur d’activité à part entière dans le département. Sans l’argent du trafic, certains quartiers ne pourraient pas vivre », explique-t-il.

(…) Sébastien Piffeteau et ses collègues de la Dacrido estiment à 1 milliard d’euros le chiffre d’affaires annuel de la drogue dans le « 9-3 ». Un chiffre très largement généré par la résine et l’herbe de cannabis, et dans une moindre mesure par la cocaïne, l’héroïne et le crack. Le montant équivaut à la moitié du budget du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis en 2015 (2,3 milliards d’euros), deux fois le total du RSA (446 millions d’euros) versé aux familles les plus en difficulté de la collectivité. (…)

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Merci à Neuneu.

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