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Une partie des fonds du plan de lutte contre la radicalisation en prison a servi à financer des stages à l’intitulé parfois déroutant pour les surveillants, qui doivent en assurer la sécurité. La Cour des comptes préparerait un rapport.

La lutte contre la radicalisation en prison prend des tournures parfois étonnantes. Au lendemain des attentats de janvier, 80 millions d’euros avaient été débloqués pour combler le manque de personnel, d’infrastructures et d’activités dont souffre l’administration pénitentiaire. La moitié de l’enveloppe a effectivement servi au recrutement d’effectifs supplémentaires. Le reste a été investi dans le matériel, les infrastructures… mais aussi dans des activités pour le moins contestables, selon un syndicat de surveillants contacté par Le Figaro, confirmant une information de RTL.
«On a vu des stages de plongée, de catamaran, des balades en vélo…», énumère ce responsable syndical FO. «On a vu partir des budgets colossaux pour les faire jouer au foot, en espérant sûrement que 45 minutes de match leur fasse renoncer au djihad», ironise-t-il. Un autre élu syndical confirme, et précise: «Les directions interrégionales ont reçu de l’argent qu’il fallait dépenser rapidement. Ils ont donc multiplié les propositions de projets, parfois sans lien avec la lutte contre la radicalisation. D’ailleurs, les détenus réellement visés ont systématiquement refusé de participer…». Quand ils ne sont pas inutiles, certains projets peuvent se révéler dangereux: «plusieurs prisons proposent des cours de boxe ou des initiations aux sports de combat!»

(…) Le Figaro

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