Fdesouche

Selon un rapport des Nations-Unies, 75% des Roms y sont au chômage, un taux sept fois plus élevé que chez les autres habitants du pays.

En 2012, Bratislava s’était engagé à éliminer la discrimination dans l’éducation et le logement, mais la percée début mars de l’extrême droite aux élections législatives n’augure rien de bon pour les Roms. Ils ont aussi perdu leur seul représentant, Peter Pollak, premier et unique député rom au parlement slovaque, qui n’a pas été réélu.

Le parti ultranationaliste Notre Slovaquie, qui a remporté 14 sièges de députés sur 150, est dirigé par Marian Kotleba, connu pour ses marches de partisans vêtus d’uniformes noirs des néo-nazis. Pour son discours raciste, anti-rom en particulier, il fut à plusieurs reprises arrêté et mis en examen.

[…] Kotleba “représente un réel danger pour les Roms”, estime Jarmila Lajcakova, sociologue au Centre des recherches ethniques à Bratislava. “Avec l’extrême droite au parlement”, explique-t-elle, les autres partis ont “une tendance inquiétante à +rivaliser+ avec Kotleba dans la suppression de droits des minorités, des Roms en particulier”.

M. Pollak, qui fut également depuis 2012 commissaire du gouvernement chargé de la communauté rom, a réclamé l’interdiction de Notre Slovaquie. Quelque 200 demandes similaires ont été déposées au parquet. […]

Dans sa campagne électorale, le social-démocrate populiste Robert Fico a joué la carte anti-immigration, après avoir eu recours dans le passé à une rhétorique anti-rom, tout comme ses alliés du parti nationaliste SNS. Il avait régulièrement accusé la minorité rom de dégrader les statistiques du chômage, allant jusqu’à dire en 2012 que “le problème rom ne pouvait être résolu autrement que par certaines limitations des droits de l’homme”. […]

Le Point

Fdesouche sur les réseaux sociaux