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Visages tuméfiés, yeux brillants, mains qui tremblent, c’est une famille traumatisée qui témoigne aujourd’hui. Richard, le père, Pascale, la mère, Viviane et Lucie, les filles, Martin, le petit dernier*. Ce samedi après-midi, vers 15 heures, la famille entre dans un bar de Gray, pour manger une glace. Alors qu’ils sont attablés, ils se font importuner par trois jeunes femmes qui lancent un projectile sur Richard.
Viviane raconte : « Je leur ai demandé de s’excuser, elles m’ont répondu par des insultes et des doigts d’honneur. L’une d’entre elles a sorti son téléphone pour nous prendre en photo. Énervée, je lui ai dit que j’allais lui faire manger. Elles ont alors commencé à téléphoner, comme pour appeler des amis. On a décidé de sortir. C’est là qu’un homme casqué et ganté, qui venait d’entrer dans le bar, est aussitôt ressorti pour frapper, par-derrière, mon beau-père dans le visage ».

L’intéressé explique : « Il m’a dit : alors comme ça, on est des sales b… ? Alors que je n’avais pas adressé la parole aux trois filles… »

Pascale, la maman, poursuit : « Plusieurs jeunes sont sortis de je ne sais où et ont commencé à frapper, à quatre, mon mari qui était assis par terre, ­sonné, essayant de protéger son visage. Ils frappaient avec leurs poings, leurs pieds, en visant sa tête. J’étais ­pétrifiée, j’ai crié aux gens assis en terrasse d’appeler les gendarmes. Aucun d’entre eux n’a bougé ».

Alors que Viviane essaie de porter ­secours à son beau-père, elle se fait frapper au visage. Elle se souvient : « Une des filles du bar me tenait par les cheveux pendant que les deux autres filles me frappaient. Je me suis agrippée à mon sac, il y avait tous mes papiers dedans. Lucie, à son tour, tente de s’interposer, mais elle prend un coup sur la tempe. Quant à Martin, il a disparu. Il expliquera plus tard qu’il est parti se cacher derrière un camion.

Le calvaire prend fin lorsqu’une sirène se fait entendre, annonçant l’arrivée des gendarmes. Pascale, pour qui l’agression aurait un mobile « raciste », indique : « Deux jeunes qui n’ont pas porté la main sur nous faisaient le guet, ils ont prévenu nos agresseurs, qui se sont éparpillés comme une volée de moineaux. Ils nous ont dit de ne pas parler aux gendarmes sinon ils allaient nous “achever”.

Les gendarmes nous ont précisé qu’il s’agissait de jeunes connus de leurs services. […]

Le Bien Public

Merci à roger morzini

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