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C’est dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 que sept moines français du monastère de Tibhirine disparaissent. Un enlèvement revendiqué par un groupe islamique du GIA. À l’époque, l’Algérie est en pleine guerre civile. Pourtant, les moines décident de rester. Très appréciés par la population locale, ils ne se sentent pas en danger. Seules les autorités algériennes réclament leur départ.

Fin mai 1996, le pouvoir annonce la découverte sur une route de Médéa des sept cadavres. En réalité, seules les têtes seront restituées. En 2003, les familles des moines et leurs proches ont des doutes sur la version officielle donnée par le pouvoir algérien. Ils portent plainte en France.
Très vite, différentes thèses apparaissent : l’une faisant état d’une bavure de l’armée algérienne, l’autre d’une manipulation des services secrets qui aurait mal tourné. Il faudra attendre 2014 pour que l’Algérie autorise enfin les juges français, accompagnés d’experts, à exhumer les restes des moines. Le but : réaliser des prélèvements pour analyses.
L’enjeu : avoir la certitude que ce sont bien les restes des sept moines, et établir la date et les circonstances de leur mort. Des prélèvements que le pouvoir algérien refuse toujours de remettre à la justice française. D’après les constatations sur place des experts français, le décès des moines remonterait entre le 25 et le 27 avril 1996, soit près de trois semaines avant la date officielle.

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