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Une victoire importante contre les activités du groupe État islamique (EI). Les États-Unis ont annoncé la mort d’Abdel Rahmane Al-Qadouli, numéro 2 de l’EI, vendredi 25 mars. “Cela va atténuer leur capacité à payer et à engager des recrues. Notre campagne est d’abord et avant tout destinée à faire s’effondrer la principale tumeur que constitue l’EI en Irak et en Syrie, en nous concentrant sur les centres de pouvoir que sont les villes de Raqqa [Syrie] et Moussoul” en Irak, a précisé le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter.

Né à Mossoul en 1957 ou 1959, Abdel Rahmane Al-Qadouli avait un diplôme de professeur de physique, selon le quotidien israélien Haaretz (en anglais). Il est parti s’entraîner en Afghanistan avec Al-Qaïda en 1998 avant de revenir en Irak.
C’était un des plus anciens membres d’Al-Qaïda en Irak, rapporte The Time (en anglais). Il était le bras droit de Abou Moussab Al-Zarqaoui, chef d’Al-Qaïda en Irak tué par les Américains par une frappe de drone en 2006. Après la mort de Zarqaoui, deux visions du jihad s’affrontent entre la ligne défendue par Ben Laden et celle prônée par l’Irakien Abou Bakr Al-Baghdadi, à l’origine du groupe Etat islamique.
Abdel Rahmane Al-Qadouli a ensuite été emprisonné par les Américains. Libéré en 2012, Al-Qadouli rejoint l’EI, relaie la BBC (en anglais). Selon le secrétaire américain à la Défense, il occupait, au sein du groupe Etat islamique, la fonction de ministre des Finances. Il était également responsable “de plusieurs complots extérieurs”.
Selon The Daily Beast (en anglais), Al-Qadouli était sur la liste des successeurs potentiels à Al-Baghdadi à la tête de l’EI.
Le département américain de la Justice avait offert jusqu’à 7 millions de dollars pour des informations conduisant à l’arrestation de cet homme — la deuxième plus grosse récompense après Al-Baghdadi (10 millions de dollars)
La structure de commandement du groupe État islamique demeure secrète et seuls quelques autres responsables figurent sur la liste américaine. Al-Qadouli est le second haut responsable mentionné sur celle-ci à être éliminé en moins d’un mois. Les États-Unis ont annoncé la mort, le 4 mars, d’un autre cadre de l’EI, “Omar le Tchétchène”. Ce dernier a été tué dans un bombardement américain alors qu’il se se trouvait dans la zone de Chaddadé (Syrie), que les jihadistes ont perdu au profit des Forces démocratiques syriennes, alliées des États-Unis.

 

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