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Début mars, des enquêtes judiciaires ont été compromises à cause d’un crash technique qui a mis en carafe la Plateforme nationale des interceptions judiciaires de Thales et de la Justice. Un bug aussi inquiétant que dispendieux.


Rien ne va plus pour la Plateforme nationale des interceptions judiciaires (PNIJ). Déployé sur pratiquement tout le territoire, le nouveau bijou technologique de Thales, chargé de centraliser l’ensemble des écoutes judiciaires, vient de subir son premier incident majeur. Selon nos informations, la plateforme est tombée en rade pendant près d’une semaine début mars, mettant en péril des dizaines d’enquêtes judiciaires. «C’est un merdier sans nom», résume un haut responsable policier. C’est aussi un nouveau revers au parfum de scandale pour Thales, dont le bunker ultra-sécurisé est censé résister à tout type d’attaques, y compris un crash d’avion. Contacté, l’industriel renvoie vers la chancellerie.
Lundi 29 février, vers 9 heures, la Délégation aux interceptions judiciaires (DIJ) de la chancellerie reçoit plusieurs appels paniqués des services enquêteurs, inquiets de ne pas pouvoir se connecter à la plateforme. Les premières alertes émanent de la gendarmerie, puis c’est au tour des policiers d’éprouver les plus grandes difficultés pour accéder à cet outil crucial dans leur travail. Tous les services sont touchés, y compris les plus exposés dans la lutte contre le terrorisme, comme la sous-division antiterroriste (Sdat) ou la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Rapidement, ce bug géant s’étend aux opérateurs téléphoniques, qui doivent s’adapter dans l’urgence.
(…) Libération

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