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Son parti, l’AfD, est devenu l’étendard de la fièvre anti-immigration et anti-establishment qui gagne le pays.
Cette femme politique incarne la résurgence outre-Rhin d’une droite dure, flirtant avec les extrêmes.
Silhouette d’adolescente aux faux airs de Jeanne d’Arc, sourire ironique sur les lèvres, elle déboule dans la salle de maquillage. Détendue, Frauke Petry lance un “bonjour” sonore en français. Elle a accepté trente minutes d’entretien, elle qui n’affectionne guère la “presse Pinocchio”. Ensuite, elle montera sur scène pour s’adresser à ses “concitoyens inquiets”. La mairie de Schwäbisch Hall, dans le Bade-Wurtemberg, a soigné son comité d’accueil : six fourgons de police sont garés devant l’entrée, prêts à intervenir.
Frauke Petry, détestée par une bonne partie de l’Allemagne, est aujourd’hui la femme dont on parle le plus outre-Rhin. En janvier, lorsqu’elle a suggéré que la police “en cas d’urgence, devrait pouvoir faire usage d’armes à feu pour empêcher les migrants d’entrer dans le pays”, Frauke Petry a brisé un tabou sur la véritable nature du parti qu’elle dirige depuis huit mois, Alternative für Deutschland (AfD, Alternative pour l’Allemagne). Dangereuse ? Provocatrice ? C’est une “pyromane” qui incite à la haine, selon les médias allemands.
“Die Hassprediger”, “Les Prédicateurs de la haine”. (Der Spiegel). Photomontage en contre-plongée de Frauke Petry sur fond d’architecture du IIIe Reich.

Le Nouvel Obs

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