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Quelle histoire sociale des populations noires en France est-il de construire ? Dans quelle mesure, la catégorie « populations noires » est-elle pertinente et que peut-elle apporter ?

Depuis quelques années, des travaux étudient les formes de racialisation subies ou revendiquées par certains groupes dans la société française, en particulier par les populations noires. Ils invitent également à analyser les usages sociaux de la notion de race (entendue comme un fait social et non biologique) en France et ils interrogent de façon générale la place à accorder à la « question raciale » dans l’historiographie française.
Sur le plan empirique, force est de constater que les groupes susceptibles de s’inscrire dans cette catégorie sont plus ou moins bien connus. Comment dépasser la réduction de cette catégorie à des élites sociales ou militantes souvent bien étroites ?Destiné aux étudiants de master (1 et 2), ce séminaire réunit des chercheurs français et des chercheurs américains spécialistes de la France et plus familiers de la tradition historiographique des African American Studies. Il est également le lieu d’un dialogue entre historiens, sociologues et spécialistes de science politique.
Plusieurs pistes sont explorées. La première concerne les liens et les échanges entre les formes coloniales et métropolitaines de racialisation. L’hypothèse de la continuité ou d’un emprunt mécanique qui ne cesserait d’être inconsciemment reconduit est d’un faible recours. Quelles sont les formes et les conséquences, éventuellement contingentes, des migrations vers la métropole ?
Aux analyses univoques de la représentation française des Noirs, il importe de substituer une histoire sociale capable d’analyser la pluralité dynamique des positionnements.
Dans la même logique, il faut se demander sur quelles pratiques sociales exactement vient se greffer la racialisation, qu’elle soit imposée, négociée ou revendiquée ?
Les travaux existant invitent en particulier à examiner ses traductions dans le monde du travail.Séminaire organisé par :
Jean-Pierre Bat (Archives nationales),
Audrey Célestine (Université Lille 3),
Sarah Fila-Bakabadio (Université de Cergy-Pontoise),
Soline Laplanche-Servigne (Université de Nice),
Anne Leblay-Kinoshita (Archives nationales),
Françoise Lemaire (Archives nationales),
Sylvain Pattieu (Université Paris 8),
Emmanuelle Sibeud (Université Paris 8),
Tyler Stovall (Université de Californie, Santa Cruz).
Avec le soutien du Centre de recherches historiques de l’université Paris 8 (EA 1571) ; de l’équipe Institutions et Dynamiques Historiques de l’Économie et de la Société (UMR 8533) ; des Archives nationales et de l’université de Californie (Santa Cruz).

  • 17 mars 2016 – Salle D 143
    « Etat, départementalisation et question raciale aux Antilles, 1946-1981 », Sylvain Mary (Université Paris IV),
  • 31 mars 2016 – Salle G 2
    « Archéologie et populations noires en France : découvertes nouvelles dans les îles de l’océan Indien (La Réunion, Mayotte, TAAF) », Edouard Jacquot (Ministère de la Culture et de la Communication, Direction des affaires culturelles océan Indien),
  • 14 avril 2016 – Salle G 2
    « Mobilisation et construction des “origines” : le cas de descendants d’immigrants ouest-africains en région parisienne », Lila Belkacem (Université Paris-Est Créteil),
  • 12 mai 2016 – Salle G 2
    « Race, racisme et visibilité », Maxime Cervulle (Université Paris 8, CEMTI),
  • 26 mai 2016 – Salle G 2
    « L’expérience vécue par les émigrés Afro-Brésiliens à Paris : entre identification ethno-raciale et reconnaissance sociale », Lénita Perrier (Groupe de Recherche FIRA – Frontières identitaires et Représentations de l’altérité),
  • 16 juin 2016 – Salle G 2
    Journée d’étude : « Littérature(s) noire(s) ? Usages et catégories »

Université Paris 8
Merci à fran95_5

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