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Très peu d’entraîneurs noirs sont salariés d’un club professionnel. Une réalité qui fait bondir les anciens internationaux africains, devenus entraîneurs. « On peut jouer mais pas diriger : peut-être que le Noir est juste fait pour exécuter », ironise l’ancien international congolais.


« Les clubs européens ne croient pas en nous », renchérit le Nigérian Samson Siasia (…). «Et même quand ils nous donnent notre chance, ils ont vite fait de nous licencier », soupire-t-il. Et le comble, c’est que même sur le continent africain, nombre d’équipes nationales font appel à des sélectionneurs étrangers (…). Selon les registres de l’Unecatef (le syndicat des entraîneurs français), aucun entraîneur noir ne figure parmi les 26 titulaires du BEPF (brevet d’entraîneur professionnel de football), le plus haut diplôme d’entraîneur destiné aux sportifs de haut niveau. Pour le chercheur Pascal Boniface, qui a co-écrit avec l’ex-président noir de l’Olympique Marseille (OM), Pape Diouf, le livre De but en blanc (2009), l’explication est simple. « Un joueur de couleur se dira : ‘Est-ce que ça vaut le coup de passer les diplômes puisque personne ne me recrutera ?’. » En Angleterre, le syndicat des joueurs anglais (PFA) plaide pour la mise en place d’une mesure de discrimination positive pour les entraîneurs, sur le modèle de la « Ronney Rule » aux États-Unis.

Jeune Afrique

Merci à Lilib

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