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C’est notamment le cas dans la plus prestigieuse d’entre elles, l’École Normale Supérieure. “On s’intéresse à toutes formes de textes et d’expressions, lyriques ou écrites (…) et je ne vois pas pourquoi ce serait moins légitime à l’école normale qu’ailleurs“, explique Julien, élève à Normale Sup. Cela fait un an que les séminaires sur le rap font salle comble.

Au programme, analyse de texte, approche stylistique. Les paroles des chansons des rappeurs sont étudiées à la loupe par les étudiants. Pour plusieurs professeurs, les rappeurs peuvent être considérés comme les poètes des temps modernes. “Il y a des jeux extrêmement raffinés sur le langage, même si on pense à une certaine vulgarité a priori“, explique Anne-Marie Paillet, maître de conférence en linguistique française et stylistique.

Rencontre avec le rappeur Lino d’Ärsenik (Rediff.)

Comment cet “obsédé textuel”, “devenu poète par défaut”, conçoit-il sa “sale littérature”? Au cours de cet échange, il sera question d’écriture, de flow, de langue, de style et de poésie (“J’vais tuer Rimbaud pour rendre à Césaire“) pour ausculter le “verbe mutant” de Lino.

Séance exceptionnelle du séminaire d’élèves consacré au rap, intitulé “La Plume et le Bitume”, et organisé au département Littérature et Langages de l’ENS, par Emmanuelle Carinos et Benoît Dufau.

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