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Un ministère fédéral tente de l’expulser, mais un tribunal en a décidé autrement.

Preuve que le Canada ne peut filtrer comme il veut ceux qui entrent au pays, un bras du gouvernement fédéral essaie d’expulser du pays un réfugié iranien tandis qu’un autre bras essaie de le garder ici, a découvert notre Bureau d’enquête.

Depuis 2010, le ministère de la Sécurité publique fédérale tente de faire expulser un réfugié iranien admis au Canada en 2001, après avoir découvert qu’il avait caché­­ des crimes au Japon et en Allemagne­­.

Ce réfugié a été dénoncé au gouvernement canadien pour implication alléguée dans le trafic de drogue et avec des Yakuzas, des membres du crime organisé japonais, selon nos informations.

Mais aussi incroyable que cela puisse paraître, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié a refusé de permettre l’expulsion du Canada de cet homme.

Il s’agit de Afshin Norouzi, qui demeure maintenant à Montréal. Le cas de Norouzi­­, qui est encore en suspens, illustre que le filtrage de sécurité des réfugiés par le gouvernement et ses agences laisse énormément à désirer.

Même avec beaucoup de temps, le gouvernement n’arrive pas toujours à mettre au jour toutes les omissions ou les fausses représentations des demandeurs d’asile criminels. […]

Au cours de son entrevue avec un agent d’immigration canadien à Lacolle, en 2001, il a déclaré avoir reçu des menaces de mort de certains proches d’une femme avec laquelle il avait eu une relation amoureuse hors mariage en Iran. «Un homme veut me tuer», a-t-il écrit sur son formulaire d’asile.

Cette dame avait, semble-t-il, un proche qui faisait partie de la SEPA, la Garde révolutionnaire de l’Iran, a-t-il prétendu.

La SEPA regroupe des paramilitaires extrémistes qui ont comme mission de protéger la vie et les valeurs islamiques des extrémistes en Iran, parfois avec violence­­.

De plus, Afshin Norouzi a déclaré verbalement et par écrit qu’il n’avait:

  • aucun dossier criminel et n’avait jamais commis de crime;
  • jamais fait l’objet d’une mesure de renvoi d’un quelconque pays;
  • jamais vécu ou voyagé à l’extérieur de l’Iran, sauf pour le voyage qui l’a mené au Canada en 2001 via les États-Unis.

Ces trois dernières déclarations se sont révélées catégoriquement fausses, selon ce que montrent des documents de la cour. […]

Même si Afshin Norouzi avait déclaré aux autorités canadiennes qu’il craignait d’être tué si on le renvoyait en Iran, il y serait retourné de son propre gré, et ce, à plusieurs reprises depuis qu’il est devenu réfugié au Canada en 2002.

En effet, Norouzi a visité l’Iran en 2003, 2004, 2005 et 2006. Ces voyages sont confirmés par les cachets apposés dans son véritable passeport iranien. […]

Tom Quiggin, un ancien agent de renseignement militaire canadien­­, pense que l’échec du processus dans le cas de Norouzi­­ met en évidence des problèmes plus sérieux qui risquent de survenir quand il faut dépister simultanément et rapidement des milliers d’individus en provenance de Syrie.

Des réfugiés comme Norouzi qui cachent un passé criminel et qui, selon les allégations au dossier­­, auraient inventé des histoires pour obtenir l’asile peuvent selon lui entrer facilement et rester ici longtemps, sous le radar des autorités.

Le Journal de Montréal

Merci à Bobbynette

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