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Jeudi soir, une dizaine d’Afghans se sont fait attaquer, la moitié a fini à l’hôpital », explique Maya, de l’Auberge des migrants. Des Syriens ont été tabassés «sévèrement» courant janvier, au moins deux auraient déposé plainte vers le 22 janvier. 9 janvier, passage à tabac près de la jungle. Tabassés à coups de matraque ou de barre de fer. Parfois gazés par des hommes, souvent nombreux, vêtus de vêtements sombres, qui sortent d’une voiture. L’expédition punitive sent la ratonnade, l’agression raciste ciblée. Les descriptions faites par les exilés font penser au pire. « Les fachos parlaient de création de milice, ils l’ont fait », s’inquiète un autre bénévole associatif. Pour le coordinateur de Médecins du monde, Amine Trouvé-Baghdouche, il y a une nette « augmentation de la violence de la part de civils organisés, qui font des descentes ».

Des agressions « hyper violentes » par des milices?

Dans la nuit du 20 au 21 janvier, trois Syriens sont agressés en centre-ville de Calais. Peut-être plus cette même soirée selon divers témoignages mais sans confirmation.
Depuis, la recrudescence des agressions se ferait sentir. Au moins sept selon des bénévoles associatifs qui suivent cela de près. Et depuis la fin de la semaine dernière, ce serait « toutes les nuits», assure un autre bénévole.

Suspicion d’exilés enlevés, les rumeurs enflent

Le 24 janvier ça recommence, et une personne aurait été portée disparue. « C’est toujours entre la jungle et le centre-ville », explique une bénévole. « Les gens surgissent de nulle part, de buissons, de véhicules. Les gars se font tabasser, c’est hyper violent.» Maya, comme d’autres bénévoles, confirme que « les gens en parlent beaucoup à la Jungle ». Le 28, rebelote. Le 29 aussi. Là, cinq exilés auraient été roués de coups, insultés, et trois d’entre eux eux auraient été emmenés en voiture. Jusqu’à hier, le flou persiste. Ont-ils vraiment été enlevés ? Sont-ils à l’hôpital ?

(…) Nord Littoral

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