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Plusieurs de nos camarades et amies militantes, féministes notamment, ont été victimes d’agressions sexuelles, ou de harcèlements commis par C., une figure connue du militantisme antifasciste. C. était jusqu’à cet été membre d’un groupe antifasciste. Il en a été exclu avant que les faits qui vont être exposés ne soient connus, et pour des motifs différents.

En résumé : C. a commis d’importants dégâts dans les milieux militants et vis à vis de nombreuses militantes. Il entretenait des relations simultanées d’emprises avec des militantes et s’est permis d’agresser plusieurs femmes.

C. passait pour attentif et bienveillant. Il paraissait vraiment pour un gentil timide et n’hésitait pas à exprimer des sentiments forts. Il s’est en outre fait passer aux yeux de ses cibles pour un individu désireux de s’éduquer au féminisme, il mettait les militantes en confiance, les rendant d’autant plus vulnérables, afin de puiser et de profiter de leur énergie et de leur savoir féministe notamment. Un savoir grâce auquel il s’est construit une réputation de pro-féministe et avec lequel il prétendait les soutenir. Cela lui permettait de briller politiquement.

Il s’introduisait dans la vie de ces femmes en leur proposant du soutien politique et moral. Il profitait de l’isolement des militantes, de leur précarité économique, affinitaire afin de se rendre indispensable et d’instaurer une relation d’emprise. Il encerclait et envahissait les femmes dans leurs vies quotidiennes, du matin jusqu’au soir constamment présent par texto ou facebook. Il surveillait leurs déplacements, leurs relations, jalousement.

Si l’emprise de la relation s’installait, il devenait mal-traitant, insultant, il refusait que la relation soit dévoilée et ignorait ses relations en public, devant d’autres personnes, les isolant les unes des autres. Une situation extrêmement humiliante et violente pour les camarades concernées.

Enfin, il utilisait cette relation d’emprise pour obtenir des relations sexuelles. S’il n’obtenait pas ce qu’il voulait, il pouvait être pressant, voire menaçant jusqu’à ce que les victimes craquent. Céder, craquer, obtempérer, “se laisser faire” n’est pas consentir, et avec lui, le non était difficilement envisageable.

(…) Femmes en lutte 93

(Merci à FouilleMerde)

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