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L’Institut national d’études démographiques (INED) et l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) ont publié leur étude «Trajectoires et origines», une enquête sur la diversité des populations en France, menée en 2008-2009. Zaman France a analysé le profil des Franco-turcs cumulent les indicateurs d’exclusion à cause du décrochage scolaire.

Les Franco-turcs sont les plus attachés à la mère-patrie.

En 1995, la démographe Michèle Tribalat affirmait que «la population issue de l’immigration de Turquie est une ‘exception’ : «Aucun groupe d’immigrés ne comporte les signes d’un repli identitaire aussi nets et répétés que celui de la Turquie».Cette «endogamie» n’est pas sans conséquences sur la réussite sociale.

En France, il y a 275 000 Turcs et Franco-turcs selon une étude réalisée en 2008-2009. Le nombre est très en-deçà des informations officielles fournies par les consulats de la Turquie en 2013, 611 515 Turcs et Français d’origine turque. Cet écart s’explique notamment par la prise en compte de l’âge, l’étude ne concernant que les 18-60 ans.

Les chiffres frôlent la catastrophe pour le redoublement en classe, l’obtention du brevet des collèges et du bac, et l’accès à l’université. Les Franco-turcs ont le plus fort taux de redoublement en primaire : 44 % (17 % ont redoublé le CP). Ce taux s’élève à 36 % pour les Franco-sahéliens, 34 % pour les Franco-marocains et Franco-tunisiens et 33% pour les Franco-algériens. La moyenne est de 25 % pour la population majoritaire.

Comparés aux autres populations d’immigrés, les Turcs sont plus enclins à parler leur langue, à regarder les séries turques et à écouter de la musique turque. Les Franco-turcs sont les premiers pour les pratiques dites «transnationales».

Les Franco-turcs qui se disent «tout à fait d’accord» lorsqu’on leur demande s’ils se sentent français sont seulement 42%, le taux le plus bas. (68 % chez les Franco-algériens, 64 % chez les Franco-marocains et Franco-tunisiens, 75 % chez les Franco-portugais et 85 % chez les Franco-espagnols et Franco-italiens).

En revanche, les Franco-turcs sont tout à fait d’accord lorsqu’on leur demande s’ils se sentent Turcs, 47%, c’est le taux le plus élevé. Assez paradoxalement, les Franco-turcs sont les premiers à avoir la double nationalité, 48 % (34 % chez les Franco-algériens, 37 % chez les Franco-tunisiens, 10% chez les Franco-africains, 2 % chez les Franco-asiatiques et 26 % chez les Franco-portugais).

Les Franco-turcs sont les descendants d’immigrés qui s’investissent le plus dans les associations d’originaires et les associations religieuses. […]

Zaman France

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