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Mamoudou n’est pas là. Son avocate demande le renvoi. La substitut du procureur s’y oppose. La seule victime présente, un homme, s’en mêle : « Moi, je me suis tapé une heure de route pour venir. » Dossier retenu.

Mamoudou, 26 ans, est accusé d’avoir dégradé quatre voitures et trois portes d’habitations. Le tout dans une seule et même rue, un soir de novembre 2014, à Mont-Saint-Martin.

A chaque fois, les véhicules et les portes ont été caillassés. Les dégâts sont importants, c’est peu dire. Sur l’une des voitures, une Mercedes Classe E AMG, il y en a eu pour près de… 20 000 € de réparations ! Elle appartient à une société de leasing basée au Grand-Duché et gérée par la victime présente, celle qui s’est opposée (naturellement) au renvoi. Les autres victimes font toutes partie d’une seule et même famille. C’est d’ailleurs par dépit amoureux que Mamoudou se serait vengé : l’une des filles de la fratrie aurait mis fin à leur relation.

Auditionné par les policiers, l’intéressé a tout contesté. Le soir des faits, a-t-il argué, il se trouvait chez sa copine à Vandœuvre-lès-Nancy. Rejetant par la même occasion quelconque relation avec une autre demoiselle. Problème : il aurait été reconnu par des témoins, ses initiales ont été gravées sur l’un des capots esquintés et surtout, la téléphonie a parlé. Le portable de Mamoudou a ainsi “borné” à proximité du lieu des dégradations. Toujours face aux enquêteurs, l’intéressé a alors déclaré avoir prêté son portable « à un pote ».

La substitut hallucine : « La téléphonie l’accable et son alibi s’effondre puisque sa copine a reconnu qu’elle n’était pas avec lui la nuit des faits. » Sophie Martin-Bahuon requiert donc 4 mois de prison avec sursis mise à l’épreuve (SME) pendant 2 ans, comprenant les obligations de travailler et d’indemniser les victimes. « Il y en a pour plus de 20 000 € de préjudices, il serait grand temps que les victimes soient remboursées », conclut la magistrate. D’ailleurs, outre le dédommagement matériel, le gérant de la société de leasing réclame 10 000 € pour le choc moral. […]

Le Républicain lorrain

Merci à Jesse James

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