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Le 1er février prochain aura lieu à la journée mondiale du hijab. Toutes les femmes du monde, musulmanes et non musulmanes, sont invitées à se mettre dans la peau d’une femme voilée pendant une journée et à réfléchir à la question suivante : « Le hijab est-il oppressant ou libérateur ? ». L’initiative a été interdite à Lyon par le préfet.

Privées de cette belle action de proximité du jour au lendemain, les musulmanes de la capitale du Rhône accusent d’autant plus le coup qu’elles avaient reçu, le 25 janvier, le feu vert de la préfecture pour rééditer l’événement de l’année dernière, fortes de l’accueil très favorable, et parfois même enthousiaste, que leur avaient réservé les citoyens ordinaires abordés dans la rue.

Le motif invoqué pour ne pas voir ce hijab, d’ordinaire honni, chapeauter des passantes non musulmanes, à l’approche d’un 1er février qui s’annonçait des plus prometteurs, tient en quelques mots qui ne souffrent aucune discussion : cette opération “risquant d’engendrer des mouvements de foule dangereux”, stipule l’arrêté d’interdiction qui a fait l’effet d’une douche froide à ses organisatrices et glacé l’ardeur et l’entrain des bénévoles qui avaient mis du cœur à l’ouvrage pour que cette seconde édition surclasse la première. […]

«On préfère montrer les musulmanes asservies ou les musulmans terroristes et laisser cette image-là aux gens. Quand on veut montrer que l’islam est le symbole de la paix, le partage… on l’empêche», déplore grandement Naella Aslimani, alors que l’effervescence des préparatifs a laissé place au désenchantement de la fête gâchée.

al-kanz ; oumma

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