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Article du monde sur l’intégration de la famille Bouanani, descendants de Marocains naturalisés français, eux-mêmes franco-marocains. Le couple Nadia et Elias sont propriétaires d’un pavillon à Voiron, une commune tranquille à 25 kilomètres de Grenoble.

« On est bien ici. On est marocains, de nationalité française », résume Fatima.

La fierté de cette « première génération », c’est la réussite de ses enfants. « Même des Français ne font pas comme les enfants Bouanani », renchérit Fatima, qui n’est jamais allée à l’école.

Elle a quitté Drancy lorsqu’elle s’est mariée, à 29 ans. Nadia et Elias s’étaient rencontrés au ski, à Val Thorens. «Je ne voulais pas nécessairement être avec un Marocain, mais j’avais besoin d’être comprise par quelqu’un qui avait la même foi que moi.» Une foi qu’ils considèrent comme éminemment «intime» et «privée». A la différence de sa mère, Nadia ne fait pas ses cinq prières quotidiennes et ne porte pas le voile : « Je ne me sens pas prête», dit-elle. Son mari : «Tu réduirais à néant ta réussite pour un foulard qui n’est pas admis dans la société.»

Sur débat sur la déchéance de nationalité : « Les enjeux de la France, ils ne sont pas là, regrette Nadia. C’est la transition énergétique, le logement, les emplois qu’on va donner à nos enfants… » Ses enfants, Elias voudrait qu’ils soient « polyglottes » et « ouverts ». Nadia : « Il faut qu’ils aient le monde comme horizon. » […]

Le Monde

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