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31/12/2015 Le préfet et le maire de Pantin appellent au calme

Eteindre les braises au plus vite et appeler au calme. Voilà le mot d’ordre commun ce mercredi du préfet de la Seine-Saint-Denis, Philippe Galli, et du maire PS de Pantin, Bertrand Kern, après les cinq interpellations qui ont eu lieu au 21, rue Auger le 26 décembre dernier. Mais certains élus ne tiennent pas le même langage.

D’autant qu’après quelques jours de tensions dans le quartier (tir de mortier, incendie d’une station Autolib’, feu de poubelles…), et enfin le calme dans la nuit de mardi à mercredi, Zahra et sa famille ont improvisé un « point presse » au pied de l’immeuble mercredi, en présence d’une centaine d’enfants et ados du quartier et d’élus comme Nadia Azoug, élue d’opposition pantinoise (divers écologistes) et le conseiller régional Mohamed Mechmache. L’objectif : créer un comité de soutien et dénoncer les « dérives policières » bien loin d’un discours pacificateur.

«Je ne fais en aucun cas confiance en cette BST que je compare à une milice», enrage la mère de famille en larmes. Son frère Nordine Iznasni, conseiller municipal de Nanterre (Hauts-de-Seine) du Mouvement de l’immigration et des banlieues (MIB) accuse même cette brigade de «frapper nos enfants» impunément. Almamy Kanouté, militant venu du Val-de-Marne, prend le relais et propose de «monter des groupes de surveillance pour contrôler les agissements des mauvais flics» et «de former notre jeunesse à l’autodéfense». Avant d’ajouter étonnamment : « les jeunes, ne tombez pas dans le piège de la provocation ! »

Pour Bertrand Kern, ces propos tenus devant des dizaines de jeunes sont « inacceptables et irresponsables». Sentiment partagé du côté de la police, où on n’y entend rien d’autre qu’un «appel à la haine».

Pour Philippe Galli qui s’est rendu à Pantin ce mercredi. Il déplore en outre que « certains adultes puissent estimer judicieux d’exploiter cette affaire triste et regrettable à des fins politiques». Et de marteler : «Ceux qui veulent nous emmener sur des terrains de police raciste se trompent de sujet».

[…]

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29/12/15 : le Parquet livre sa version des faits

(…)

Une fois le contrôle terminé, “sans incident”, la police quitte les lieux quand “un des individus présents” lance une pierre en leur direction, toujours selon le parquet. “Les policiers ont alors interpellé l’auteur de ce jet de projectile qui a résisté fortement à son interpellation et a encouragé les personnes présentes à le soutenir”, précise le communiqué.

Quatre autres individus sont interpellés, après que la police a fait usage de gaz lacrymogène et d’une “grenade de désenserclement”.

“La mère de deux des mis en cause ayant assisté à l’interpellation de son fils s’est interposée pour empêcher l’action des policiers, assure le parquet. Elle était repoussée par ceux-ci. Son autre fils présent est intervenu et un échange de coups s’ensuivit entre ce dernier et un gardien de la paix.”

La mère de famille “n’a pas fait état de coups portés”, rappelle le parquet.

Face à la caméra de France 3, elle brandissait un certificat médical lui prescrivant une interruption temporaire de travail de 10 jours. “Il lui a été demandé de se présenter aux unités de médecine légale”, explique le parquet, qui assure n’avoir pas été pour l’instant destinataire d’un certificat de leur part.

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Zahra, la maman, porte plainte pour violences policières


28/12/15 : vidéo en intégralité de l’interpellation


27/12/05


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Pantin, 21, rue Auger […]. Cinq interpellations ont eu lieu samedi après-midi au pied de cet immeuble suite à un contrôle effectué dans le hall du bâtiment.

[…] Personne n’a constaté ni le tir de mortier (qui n’a fait aucun blessé) ni le parterre de fleurs carbonisé dans la soirée par quelques habitants de la cité en colère. […] «Nous, on n’a rien vu, on ne sait rien» Pourtant, il reste encore sur le sol des débris de verre brisé. […] […] A la préfecture de Bobigny, on précise en effet que des projectiles auraient ensuite été jetés sur les policiers par un groupe d’une quinzaine de personnes. Des forces de police supplémentaires sont alors arrivées sur place. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés par les forces de l’ordre.

Finalement, cinq jeunes gens — dont au moins un mineur — ont été interpellés et placés en garde à vue au commissariat de Pantin. Parmi eux, deux hommes sont connus des services de police pour trafic de stupéfiants.  […]

Vers 20 h 30, la tension est à nouveau montée d’un cran dans le quartier de l’îlot 27. Quelques personnes ont tenté de mettre le feu à des poubelles, un pétard a été tiré, note-t-on à la préfecture où l’on précise que les forces de l’ordre observent une vigilance particulière dans le quartier.

« C’est de l’acharnement policier ! », enrage la tante de l’un des hommes interpellés. […] Elle montre une vidéo de quelques secondes, filmée devant l’immeuble, où l’on voit les policiers maîtriser avec difficulté deux jeunes.

Quid des projectiles lancés contre les fonctionnaires ? La tante reconnaît en avoir entendu parler. Mais son neveu, assure-t-elle, n’a rien lancé. […]

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