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Johann, 30 ans, pompier professionnel depuis dix ans, est un des deux pompiers blessés avec un policier la nuit de Noël lors des violences qui ont tout déclenché.C’est la première fois qu’il subit un tel déferlement de violences.

J’ai appris plus tard que nos agresseurs disposaient d’une bouteille remplie d’un mélange potentiellement explosif d’acide chlorhydrique. Je n’ose imaginer ce qui se serait passé s’il avait atterri dans l’habitacle.

Ce soir-là, des palettes brûlaient, mais à distance des habitations : pas plus qu’aux Salines, il n’était pas nécessaire d’éteindre le feu. C’est au moment où je cherchais à faire demi-tour, dans un virage serré en bas de la cité, que nous avons essuyé les premiers jets de pierres.

Puis, sur ma gauche, j’ai vu arriver une dizaine de personnes, précédées d’un jeune homme d’origine maghrébine, à visage découvert. Les autres le suivaient, visage masqué par des tee-shirts ou des cagoules. Certains tenaient à la main des sortes de tiges que j’ai d’abord prises pour des perches à selfies. J’ai pensé un peu naïvement : ils veulent se photographier en pleine action. Quand ma vitre a éclaté, j’ai réalisé le danger : ils nous attaquaient à coups de clubs de golf. J’ai entendu hurler : Dégagez de là, sales Corses. Vous n’êtes pas chez vous ! Heureusement, notre camion est prévu pour les feux de forêt : ses vitres sont en verre feuilleté pour éviter que les branches ne les brisent et ne les transforment en lames larges et coupantes. Mais j’ai reçu des éclats de verre dans les yeux, un de mes collègues, assis à l’arrière, également. L’un des assaillants cherchait à entrer par la porte arrière. […]

Incidents à Ajaccio : le pompier corse agressé… par leparisien

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