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Des bénévoles juifs de l’association autrichienne Shalom Alaikum viennent en aide aux migrants venus du Moyen-Orient, surmontant les préjugés religieux.

«En tant que juifs, nous n’avons que des contacts positifs avec les réfugiés.»

Dans la gare de Vienne, Elisabeth (les prénoms ont été changé) se faufile entre les voyageurs. Elle transporte une vingtaine de plateaux-repas, des schnitzel encore tous chauds. «Ces escalopes panées, je suis allée les chercher à la cantine de l’école juive», glisse la sexagénaire autrichienne, essoufflée. Depuis le début de la crise des migrants, l’ancien lounge de la compagnie des chemins de fer a été transformé en salle d’accueil pour les Syriens et les Afghans. Elisabeth y retrouve sa copine Tamara, une Irakienne, chiite et voilée. «Les plats sont casher, donc c’est très apprécié, susurre cette dernière d’un air narquois. Halal et casher, c’est presque la même chose !» […]

«Nous sommes tous des enfants d’exilés, rappelle Elisabeth. Cela nous paraît normal de tendre la main à ceux qui vivent aujourd’hui ce que nos parents et nos grands-parents ont dû subir il y a soixante-dix ans en fuyant les nazis.»

Les chefs de la communauté juive veulent limiter l’afflux de migrants. «Ces derniers viennent de cultures où la haine des juifs et l’intolérance sont solidement installées», a par exemple mis en garde cet automne Josef Schuster, le président du Conseil central des juifs d’Allemagne, dans une interview au quotidien Die Welt. Mais la petite troupe de Shalom Alaikum refuse, elle, tout amalgame.

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