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En 1998, l’actuel maire de Nice était partisan d’une alliance avec l’extrême droite, afin d’éviter que la gauche ne prenne la présidence du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Récit.

“Résistance” C’est le slogan que Christian Estrosi a choisi pour le deuxième tour des élections régionales, qui l’opposera dimanche 13 décembre à Marion Maréchal-Le Pen, la tête de liste du Front national. «On a beaucoup réfléchi, et nous nous sommes finalement dit que les valeurs du Conseil national de la Résistance, qui sont nos valeurs, nous permettraient de rassembler. Quand on prend le maquis, on n’est ni de gauche, ni de droite», explique le candidat dans La Provence. «Je ne supporte pas le FN, qui est l’héritage du pétainisme», insiste-t-il lors d’un déplacement de campagne, près de Marseille. […]

Pourtant, face au Front national, le maire de Nice n’a pas toujours été aussi intransigeant. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les mémoires se souviennent d’un épisode qui a profondément marqué la droite locale. Vendredi 20 mars 1998 : le conseil régional nouvellement élu désigne son président. Les socialistes ne disposent dans l’hémicycle que d’une majorité relative (49 sièges, contre 37 pour l’UDF-RPR et 37 pour le FN).[…]

Sans surprise, les trois camps font chacun le plein de leurs voix lors des deux premiers tours de scrutin. Mais par la suite, rien ne se passe comme prévu. L’ambiance est houleuse et la droite se déchire. Son leader, le président de l’UDF et député varois François Léotard, est mis en minorité par son propre groupe sur la stratégie à suivre. Lors d’une interruption de séance, «21 élus sur 37 se prononcent en faveur de la ligne défendue par Christian Estrosi : conclure un accord avec le Front national pour barrer la route à la gauche», se souvient pour francetv info le journaliste Michel Henry, qui avait couvert cette élection.[…]

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