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Un groupe marseillais spécialisé dans les produits phytosanitaires et les engrais partage son parking avec des caravanes des gens du voyage depuis début septembre.

C’est une situation ubuesque que vit la trentaine de salariés du site SBM, au 160, route de la Valentine (11e). Ce groupe marseillais spécialisé dans les produits phytosanitaires et les engrais, partage depuis début septembre son parking et les abords de ses bureaux avec une vingtaine de caravanes des gens du voyage. “Ça s’est produit un week-end, se souvient Alexandre Simmler, directeur général. Ils ont cassé le portail principal et se sont installés tout autour de notre bâtiment. Nous nous sommes sentis assiégés.” Coutumière des faits (1), la direction entame alors toutes les actions juridiques nécessaires et obtient un jugement en sa faveur le 21 octobre. “Le jugement a été rendu de manière plutôt accélérée car des enfants de cette communauté, après avoir ouvert un bâtiment, jouaient avec des produits encore en test. Nous avons bien sûr alerté leurs parents du danger qu’ils couraient.”

Venu les 4 et 6 novembre pour délivrer aux gens du voyage le commandement de quitter les lieux rapidement, l’huissier de justice sollicite finalement, le 9 novembre, le concours de la force publique auprès du préfet. Mais on lui répond qu’une enquête de police est nécessaire pour s’assurer qu’il n’y aura pas de troubles à l’ordre public lors de l’évacuation. En période de réserve, la préfecture n’a pas souhaité s’exprimer.

Depuis, silence radio. Au grand dam des salariés de cette entreprise. Installée au rez-de-chaussée du bâtiment, Audrey Darthuy, directrice en R&D, témoigne de “l’impossibilité d’ouvrir les fenêtres en raison des jeux de ballons contre les vitres et de la musique à fond”, des “excréments qui jonchent les abords de l’entreprise”, du “sentiment d’insécurité ambiant avec la consigne de fermer la porte d’entrée derrière soi…” Des conditions de travail compliquées, mais aussi des conséquences à plus long terme sur les contrats du groupe. […]

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Merci à Jesse James

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