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Henri Guaino, député LR des Yvelines, estime désastreuse la proposition de Valls d’un “front républicain” dans le Nord contre Marine Le Pen.
Ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy et député Les Républicains des Yvelines, Henri Guaino n’a pas peur des mots. Parfois considéré comme un franc-tireur au sein de sa famille politique, il n’accepte pas que l’on puisse le classer comme proche des idées de Marine Le Pen et dément avoir laissé entendre qu’il pouvait collaborer politiquement avec Marion Maréchal-Le Pen, tête de liste du Front national en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Marion Maréchal-Le Pen affirme être prête à collaborer avec vous. Allez-vous donner suite à son appel du pied ?
Soyons sérieux ! Dans le cadre du travail parlementaire, j’ai une considération égale pour tous les députés. Quels que puissent être nos désaccords, je pourrais travailler sur un rapport ou sur une mission avec n’importe lequel d’entre eux. […] Pour autant, il est hors de question pour moi d’envisager une alliance avec ce parti ni de participer à une majorité avec lui. Voilà mon état d’esprit. J’ai été, je dois le dire, scandalisé par la caricature qu’une partie du système médiatique a faite de ma position en donnant à penser que je souhaiterais un rapprochement avec le FN. L’instrumentalisation à ce point de l’information commence à poser un vrai problème à la démocratie.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui soutenez-vous ?
Christian Estrosi. Nous sommes liés par l’amitié et par les combats communs que nous avons menés depuis longtemps au sein de notre famille politique. Il ne peut y avoir aucune ambiguïté à ce sujet.
Manuel Valls souhaite une fusion entre les deux tours des listes LR et PS en Nord-Pas-de-Calais-Picardie pour faire barrage à Marine Le Pen. Est-ce une bonne idée ?
Ce serait désastreux. Ce serait apporter de l’eau au moulin de Marine Le Pen sur l’UMPS devenu l’RPS. Ce serait aussi signifier aux électeurs du FN que tout sera fait pour que leurs voix ne comptent pas, pour que leur vote n’ait aucun effet, quoi qu’il arrive. Il faut convaincre les électeurs, non tenter d’étouffer leurs cris par des combinaisons d’appareil qui conduisent à un rejet encore plus fort.

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