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La Marche de la dignité et contre le racisme qui s’est déroulée à Paris le 31 octobre 2015 entendait dénoncer les violences policières. Organisée par un collectif de militantes (Marche des femmes pour la dignité, Mafed), soutenue par des associations de l’immigration et des quartiers populaires (Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés, Groupe d’information et de soutien des immigrés…), des intellectuels et quelques élus (notamment du Front de gauche), elle s’inscrivait en faux contre une gauche au pouvoir accusée d’avoir trahi ses engagements en matière de lutte contre les discriminations.


La mobilisation déconsidérait les organisations antiracistes traditionnelles (principalement SOS Racisme, mais aussi la Licra) à propos desquelles elle parlait d’« antiracisme de pacotille » ou de « pseudo-antiracisme » dans son appel officiel. On sait qu’il existe depuis une dizaine d’années une fracture importante entre ces dernières, qui brandissent la bannière de l’universalisme, appuyé sur un discours moral, et les nouvelles venues, attachées à dénoncer un « racisme d’Etat », un « racisme structurel » ou « systémique », nouveaux noms du vieux « racisme institutionnel ».
Ainsi cadrée, cette initiative a suscité des critiques parmi lesquelles celles d’être sélective dans ses victimes et porteuse d’un « racisme inversé ». La référence, par Amal Bentounsi (porte-parole de la Mafed), sur un ton ironique, à la « bonne couleur » de peau, celle qui prémunirait contre les violences policières,…
(…) Le Monde

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