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Comment le président de la République en est-il arrivé à féliciter un service d’enquête ayant fait capoter une grosse opération anti-drogue ? Explications.


Dans la nuit du 17 au 18 octobre dernier, la DNRED, la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières, mettait la main sur 7 tonnes de résine de cannabis dissimulées dans trois camionnettes garées boulevard Exelmans, dans le 16e arrondissement de Paris. Une saisie sèche, comme disent les flics, c’est-à-dire sans interpellation.
Pourtant, le soir même, à l’invitation de son vieil ami Michel Sapin, François Hollande se rendait au siège des douanes, à Ivry, pour féliciter les limiers de Bercy et prendre la pose à leurs côtés. Le président ignorait alors qu’il susciterait la fureur des policiers de l’OCRTIS, le service de la police judiciaire chargé de la lutte contre le trafic de stupéfiants.
En effet, aux yeux de ces derniers, cette opération si largement médiatisée par l’Élysée n’est rien d’autre qu’un énorme ratage ! Les 7 tonnes de cannabis procédaient d’une livraison surveillée par l’OCRTIS. La marchandise avait été acheminée jusqu’à Paris par un informateur de ce service. Une fois la « came » sur place, les flics attendaient un tuyau pour filocher les camionnettes et interpeller l’équipe qui les aurait réceptionnées. Une opération policière que les douanes ne pouvaient ignorer. Les gabelous passent pourtant outre. Sur une information d’un de leurs aviseurs, les douanes foncent boulevard Exelmans et mettent la main sur la came, ruinant toute l’opération de l’OCRTIS.
(…) Le Point

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