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La crise des migrants pèse lourdement sur les économies des pays de transit du Sud-Est de l’Europe et des voisins de la Syrie et de l’Irak, a prévenu jeudi la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd).

«Les pays placés en première ligne – c’est à dire les voisins de la Syrie et de l’Irak – ont vu un afflux massif de réfugiés. La Turquie accueille 2,5 millions de réfugiés et la Jordanie 1,5 million. Cet afflux massif tend les services publics, les finances gouvernementales et les marchés du travail», a souligné l’institution basée à Londres.

«L’arrivée de réfugiés, qui n’ont pas de permis de travail pour l’immense majorité, a poussé (hors du marché du travail) des travailleurs turcs peu qualifiés officiant dans l’économie informelle, notamment des femmes du secteur agricole», a expliqué la Berd dans un rapport sur les perspectives économiques des régions qu’elle couvre (Europe centrale et orientale, rives méridionale et orientale de la Méditerranée, Russie et Asie centrale). […]

En Jordanie, où les réfugiés syriens représentent plus de 15% de la population totale, la Berd a abaissé de 0,8 point, à 2,8%, sa prévision de croissance pour 2015 à cause des effets négatifs de la crise dans la région.

Elle a aussi rappelé que les pays du Sud-Est de l’Europe subissaient un impact non négligeable en tant que territoires de passage pour bon nombre de migrants qui veulent rejoindre l’Europe de l’Ouest.

«Plus de 145.000 migrants, surtout d’origine syrienne, ont ainsi transité par la Serbie depuis janvier, soit dix fois plus que lors de l’ensemble de 2014. Cela entraîne des défis pour les gouvernements de ces pays, qui apportent une assistance médicale et sociale, de la nourriture, de l’eau et des hébergements» à ces personnes en déplacement, a ajouté l’institution. […]

Libération

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