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Texte de Bernard-Henri Lévy sur la l’intervention de la Russie en Syrie.

Puisse-t-on, en France par exemple, ne pas céder au chant des sirènes d’un apaisement qui, du Front national à l’extrême gauche en passant par un nombre grandissant de républicains des deux bords, est en train de devenir le signe de ralliement de ce parti aux frontières invisibles mais, finalement, assez cohérentes qu’il faut se décider à nommer le parti Poutine.

C’est entendu: il n’y a pas de bonne solution en Syrie. Plus exactement: il n’y a plus de bonne solution depuis ce samedi noir de la fin août 2013 où l’opposition modérée avait encore une existence, où l’Etat islamique n’était pas encore sorti des limbes et où Barack Obama, en une stupéfiante volte-face, renonça, in extremis, à stopper la machine de guerre de Damas qui venait de franchir la ligne rouge, qu’il avait lui-même fixée, de l’utilisation des armes chimiques. […]

2. Le but à peine dissimulé de cette intervention n’est pas, à partir de là, de contribuer à cette «lutte contre le terrorisme» qu’invoquent les éléments de langage du Kremlin, mais de remettre en selle, coûte que coûte, le régime qui l’a enfanté. Plus précisément, il est de sauver, après l’avoir soutenue à bout de bras, une dictature dont la diplomatie américaine et française a raison de dire qu’elle est responsable, non seulement de la montée en puissance d’un Daech qui était la dernière carte de Bachar el-Assad pour apparaître aux yeux du monde comme un moindre mal et un rempart, mais de la mort des 260 000 hommes, femmes, enfants victimes de sa folie criminelle. […]

4. Les réfugiés. Comment peut-on croire une seule seconde que la méthode Poutine soit de nature à atténuer la tragédie des réfugiés ? […]

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