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La notion d’«identité nationale» peut-elle être défendue par les forces «progressistes» ou «républicaines» de ce pays ? L’expression doit-elle être revendiquée comme porteuse de valeurs ou d’idéaux collectifs valables, voire fructueux ? Pour Marcela Iacub, juriste, chercheuse et essayiste franco-argentine, née à Buenos Aires, les forces progressistes devraient comprendre que cette idée ne rencontre aucun salut dans la grammaire démocratique.

L’expression «identité nationale» ne rencontre aucun salut dans la grammaire démocratique. Elle ne représente rien d’autre que le nouvel habit d’un nationalisme xénophobe et chauviniste, cherchant à mettre en échec à la fois la démocratie et la construction européenne.

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Chacun sait que la notion d’identité nationale est employée pour accuser toutes sortes d’éléments exogènes qui cherchent à la corrompre. L’expression fait allusion à une continuité dans le temps qui n’est pas seulement institutionnelle (la continuité de l’Etat français), mais aussi sociologique et culturelle. […]

C’est la volonté d’attribuer à un peuple des caractéristiques particulières afin qu’elles soient juridiquement protégées avec la même ardeur que les frontières, l’économie ou la sécurité physique des habitants. C’est une manière de parler de la «pureté», et donc aussi de la «purification», à laquelle un bon patriote devrait se livrer pour sauver son pays en danger. […]

Que dire également de la défense de la culture française, que la plupart des élites politiques et médiatiques, à l’instar des Français de souche, chrétiens et de race blanche, ignorent ou connaissent à peine ? […]

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