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Jean Daniel s’indigne que des intellectuels se revendiquant de gauche puissent évoquer un dialogue, voire un rapprochement sur certains sujets, avec le FN.

Avec ce qu’il se passe dans le monde, et particulièrement au sujet de la Syrie, aujourd’hui lundi 28 septembre, aux Nations unies, je n’avais pas l’intention de sortir de mon silence à propos des comédies autour de Michel Onfray. Mais voilà, j’ai perdu ma sérénité et peut-être même mon contrôle en lisant l’encadré d’un grand journal avec ce titre :”Un groupe d’intellectuels de gauche n’exclut pas d’associer le Front national à certaines actions politiques”. […]

On n’aurait jamais pu imaginer que la gauche pût être de cette façon assassinée par ses enfants.

Comment peut-on arriver à ce degré de démission, de bassesse ?

[…]

Nous n’avons attendu personne pour ne pas dire mécaniquement qu’il faisait beau lorsque les Le Pen affirmaient qu’il pleuvait. Leurs questions pouvaient se poser, même si leur réponse était vicieuse.

Par exemple, lorsque le leader du Front national introduisit dans ses revendications “la préférence nationale”, clause qui consistait, chaque fois qu’une possibilité d’emploi se présentait où que ce soit, à préférer un ouvrier français, même non qualifié, à un étranger. Nous aussi pouvions parfaitement comprendre ce que pouvait éprouver intimement un ouvrier français formé, chez lui, si on était amené à lui préférer un étranger. L’exemple est bon parce que le cas s’est présenté à plusieurs reprises. Récemment, en Haute-Savoie et dans le Vaucluse, des entreprises n’ont pris aucun soin pour éviter la détresse ouvrière. Les effectifs du Front national n’ont évidemment pas diminué dans ces deux cas. […]

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