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Un tiers des collégiens des quartiers populaires ne se sont pas sentis concernés par «l’esprit du 11 janvier» selon une étude publiée à l’occasion de la 8e Journée du refus de l’échec scolaire.

Au lendemain de la fusillade de Charlie Hebdo, les établissements scolaires avaient observé une minute de silence en hommage aux douze victimes. À l’époque, les incidents qui s’étaient multipliés lors de ce moment de recueillement, notamment là où cohabitent plusieurs communautés, avaient largement été relayés et commentés.
Ricanements, protestations… «Je te butte à la kalach» avait même lancé un élève de quatrième à son enseignante. Quelques jours plus tard, le premier ministre Manuel Valls relativisait, jugeant ce phénomène «très minoritaire» avec environ 70 cas de perturbation sur 64.000 établissements, selon un recensement du ministère de l’Éducation nationale.
Neuf mois plus tard, une première étude réalisée entre mai et juin par l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev), et publiée ce mercredi à l’occasion de la 8e Journée du refus de l’échec scolaire, évoque le rapport à la citoyenneté de 653 collégiens des zones d’éducation prioritaire, et notamment la manière dont ils ont vécu l’après Charlie Hebdo. Les deux tiers d’entre eux indiquent s’être sentis en colère ou tristes après les attentats de janvier à Paris. À l’inverse, 30 % de ces jeunes se disent «en colère contre les caricaturistes» (13 %) ou «indifférents» (17 %), soit au moins 6 % des collégiens français qui ne se sentiraient pas vraiment «Charlie».

(…) Le Figaro

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