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L’Allemagne a pris le leadership européen dans la crise des migrants, prête à accueillir jusqu’à un million de réfugies cette année. Cette ouverture des frontières s’inscrit dans une tendance plus large d’immigration, qui s’est accentuée ces dernières années. Ainsi, en 2013, le nombre d’immigrés permanents a progressé de 17 % pour atteindre 468.800 personnes, indique le nouveau de l’OCDE sur les migrations.

Entre 2007 et 2014, le nombre d’immigrés a doublé outre-Rhin, porté par la croissance économique, l’évolution démographique et des politiques plus favorables.

«L’Allemagne est devenue la deuxième terre d’immigration derrière les États-Unis, insiste Jean-Christophe Dumont, le directeur de la division migration à l’OCDE. Surtout, l’évolution s’inverse outre-Atlantique: le nombre d’entrées permanentes a reculé en 2012 et 2013. «Il y a aussi une divergence avec la France, où l’immigration continue à progresser mais à un rythme beaucoup plus modeste (hausse de 3,4 % en 2013 avec un nombre total de 259.800)».

Cette divergence tient à la fois au contexte économique et social, une croissance allemande plus forte et un chômage moitié moins élevé (4,7 % en juillet, contre 10,4 % l’Hexagone). Surtout, l’Allemagne doit recourir à l’immigration pour faire face au vieillissement de la population. «Berlin a mis en place des politiques beaucoup plus favorables. Ils ont simplifié les procédures pour l’immigration de travail, sur les emplois qualifiés. ».

«L’accent est mis également sur les étudiants et le système d’apprentissage pour attirer de jeunes Européens», précise Jean-Christophe Dumont. Un site Web spécifique «Make in Germany» a été mis en place et plusieurs foires professionnelles ont été organisées à l’étranger, en particulier dans les pays du Sud, impactés par la crise comme l’Espagne, la Grèce et le Portugal. La proportion d’immigrés venus de ces pays reste cependant très inférieure à la vague polonaise et roumaine. En 2013, les Polonais représentaient 17 % des entrées d’étrangers, trois fois plus que les Italiens ou les Grecs. […]

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