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Pour Jacques Malet, président de l’Institut Recherches et Solidarités, les Français sont davantage prêts à faire des dons en nature…

La photo [d’Aylan] a eu un impact énorme en termes d’empathie envers les réfugiés. Mais les médias passant d’un sujet à un autre, cette cause a été parasitée par beaucoup d’autres thèmes et l’élan de solidarité n’a pas perduré.

Selon Le Figaro, les appels aux dons lancés par la Fondation de France et Médecins du monde en faveur des réfugiés ont eu un faible écho. Jacques Malet, président de l’Institut Recherches et Solidarités en explique les raisons à 20 minutes.

Pourquoi les dons en faveur des réfugiés ne décollent-ils pas en France ?

Les Français sont mobilisés lorsqu’une catastrophe naturelle a lieu dans un pays bien précis. Or, dans le cas présent, la cause des réfugiés n’est pas localisée. Les Français ne savent pas précisément d’où ils viennent et où ils vont aller. Ils sont un peu perplexes. Ils ne savent pas non plus à quoi servira cet argent. Car les associations ont été prises de court et ont du mal à organiser leurs actions. Beaucoup ne savent pas quel programme proposer à leurs donateurs. Or, ces derniers ont besoin de connaître un projet avant de sortir leur portefeuille.

Cette faible mobilisation des donateurs n’est-elle pas aussi le reflet d’une opinion française partagée sur le sujet des migrants ?

Si. Car les Français voient beaucoup de misère autour d’eux et certains préfèrent aider les personnes qui sont dans le besoin près de chez eux, plutôt que de soutenir des réfugiés qu’ils ne voient qu’à la télévision. D’autant que seul un Français sur quatre donne régulièrement aux associations.

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