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Cinquième pilier de l’islam, qui fait obligation à chaque musulman ayant les moyens matériels et physiques de s’y rendre au moins une fois dans sa vie, le pèlerinage de La Mecque (le hadj, en arabe) constitue chaque année un défi sécuritaire et logistique pour l’Arabie saoudite. Mais c’est aussi le point culminant d’un tourisme religieux dont le royaume tire des ressources substantielles.

[…] Pouvant accueillir 1,5 million de fidèles en même temps, la capacité de l’édifice doit être portée à 2,2 millions. […] Ces chantiers s’accompagnent de la construction de projets hôteliers et d’équipements urbains, entraînant parfois la destruction du patrimoine historique de La Mecque, dont la maison présumée de Khadija, première femme du prophète, remplacée par des toilettes publiques, ou celle d’Abou Bakr, compagnon de Mahomet et premier calife de l’islam, par un hôtel Hilton. […]

Si deux millions de pèlerins doivent être accueillis, ce sont aussi deux millions de personnes qui doivent se loger, se nourrir, qui consomment et repartent chez eux les bras chargés de souvenirs.

Selon une étude de la chambre de commerce et d’industrie de La Mecque publiée en août 2014, la dépense moyenne d’un pèlerin venu de l’étranger est de l’ordre de 4 095 euros et celle d’un pèlerin « national » de 1 166 euros.

Pour le seul hadj, l’Arabie saoudite a engrangé 8,5 milliards d’euros en 2014. Sur l’ensemble de l’année, le tourisme religieux devait générer 16,4 milliards d’euros, selon Abdullah Al-Marzouq, professeur en économie du hadj à l’université Um Al-Qurah. […]

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