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Les hébergements soudainement trouvés pour les “migrants” commence à inquiéter associations et élus. Cet élan de solidarité ne cache-t-il pas un choix entre les « bons-réfugiés-fuyant-la-guerre » et les autres sans-abri ? Pourquoi l’Etat met-il en scène une solidarité en direction des seuls réfugiés ?

«Il faut parler avec la population, dire que les réfugiés vont rester. C’est dur parfois, mais, si on ne le fait pas, on va au-devant d’une catastrophe » , insiste Bernard Gérard, maire (LR) de Marcq-en-Barœul, dans le Nord.

Derrière, les travailleurs sociaux savent combien le discours de l’extrême droite prospère sur la concurrence entre les sans-abri français et les réfugiés étrangers. Le FN ne s’est pas privé de dénoncer l’abandon des « SDF de souche » au profit des « clandestins ». Quand bien même 40 % des appels au 115 proviennent d’étrangers extracommunautaires.

L’hébergement des sans-abri est dans une phase critique depuis le début de la crise économique. Les centres d’appel sont saturés, les lieux d’hébergement débordés, et les nuitées en hôtel en constante augmentation dans plusieurs départements. La situation est même devenue dramatique en Ile-de-France : seule une personne sur deux appelant le Samu social, au 115, se voit offrir une solution pour la nuit. C’est peu dire que la soudaine capacité de l’Etat à trouver en quelques jours des lieux d’accueil a laissé les équipes perplexes. Solidaires et heureuses de l’élan mais profondément désarçonnées. « Il y a un vrai agacement de constater que, quand les politiques veulent ouvrir des centres, on y arrive très vite. 20 000 places trouvées en deux semaines ! Pourquoi ne l’ont-elles pas été avant ?», s’interroge Florent Gueguen, directeur de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars). […]

Pierre Aldeguer, maire sans étiquette de Champcueil, petite commune de l’Essonne où l’Etat a décidé de rouvrir un bâtiment hospitalier, a eu droit à quelques rebuffades. « ‘On ne va pas accueillir toute la merde du monde’, m’ont dit certains très proches de la droite extrême. Mais ils restent minoritaires», raconte l’élu. […]

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