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Après avoir accueilli plusieurs dizaines de milliers de personnes durant le week-end, l’Allemagne fait volte-face en voulant juguler le flux de réfugiés.

Les uns respirent pendant que les autres soupirent. Moins de 24 heures après l’annonce de l’Allemagne de réintroduire des contrôles à ses frontières avec l’Autriche, l’ambiance a changé du tout au tout à la gare de Munich. Les volontaires qui distribuaient à la va-vite des jouets et des vêtements aux milliers de demandeurs d’asile qui arrivaient chaque jour par train depuis une semaine se croisent les bras. […] Les tentes installées devant l’une des sorties de la gare sont toujours là, tout comme les ambulances, mais aucun arrivant ne vient se faire enregistrer auprès des autorités ou demander de l’aide à un médecin.[…]

L’ambiance est tout autre aux frontières qui séparent l’Allemagne et l’Autriche. Les automobilistes ont dû prendre leur mal en patience lundi matin pour passer d’un pays à l’autre. Plusieurs kilomètres de bouchons ont paralysé les points de contrôle sur les deux principales autoroutes qui relient les deux pays. Des images montrant des voitures de police en travers de certaines routes pour contrôler les véhicules ont fait le tour de la Toile. Une trentaine de passeurs ont déjà été appréhendés par la police sur l’A3 avant midi. Mais les frontières restent poreuses aux dires mêmes des autorités qui veulent à tout prix éviter des scènes de chaos comme celles que l’on a pu voir en Hongrie ces derniers jours.

Des policiers ont également commencé à vérifier l’identité des passagers de véhicules en provenance de Suisse et de France.

Pour éviter d’être refoulés immédiatement, de nombreux voyageurs affirment aux forces de l’ordre être originaires de Syrie, même si la couleur noire de leur peau montre qu’ils viennent d’Afrique, a constaté un reporter du magazine Spiegel.

La fermeté de Berlin ne permettra toutefois pas à elle seule de ralentir le flot de demandeurs d’asile vers l’Europe. Seule une décision commune des 28 États membres pourrait éventuellement résoudre la crise actuelle. Mais un accord à Bruxelles sera difficile à trouver. Les Allemands le savent. […]

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