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Accueillir les réfugiés ? D’accord, mais à condition pour les Républicains, de Laurent Wauquiez à Nathalie Kosciusko-Morizet, de restreindre les flux du regroupement familial et de l’immigration «économique».

«Les réfugiés devront apprendre le français, connaître et assimiler nos lois, travailler, respecter nos règles et nos traditions. Ils arrivent étrangers, ils doivent devenir Français». (Jean-François Copé)

Après des jours de flottements et de cacophonie, la droite converge vers cette position politiquement confortable : elle a le mérite de satisfaire à la fois ceux qui ne veulent ni rester à l’écart de l’élan de solidarité planétaire, ni laisser au FN le monopole du combat électoralement porteur contre «l’invasion» de clandestins.

«Nos communes ne peuvent pas accueillir chaque année plus d’immigrés […] Si on fait plus sur les réfugiés politiques, je veux avoir la garantie que dans ma commune, j’aurai moins de migrants économiques cette année» a expliqué Wauquiez, maire du Puy-en-Velay. […] L’ex-ministre de l’Ecologie estime que cela impose de «restreindre fortement» l’immigration économique et le regroupement familial, principale voie de l’immigration régulière. […]

Tout en exigeant que l’accueil se fasse sur la base «du volontariat», de nombreux maires de droite croient pouvoir marquer une frontière infranchissable entre ceux qui fuient le chaos au Moyen-Orient et ceux qui seraient animés par des motivations «économiques». C’est le cas, par exemple, du maire de Cannes David Lisnard, prêt à ouvrir sa ville aux «vrais réfugiés politiques» qu’il oppose aux «clandestins économiques». «A Cannes, se sont réfugiés nombre de Siciliens et de Tunisiens fuyant le fascisme. Et nous n’avons pas à nous en plaindre. Les réfugiés politiques sont très souvent ceux qui s’intègrent le mieux parce qu’ils respectent non seulement les lois, mais aussi les mœurs du pays d’accueil» explique Lisnard au Point.

Enthousiasme partagé par Jean-François Copé qui prône, sur son blog, un combat «sans pitié» contre l’immigration clandestine, tout en célébrant «l’assimilation» des réfugiés, comparable selon lui au parcours de ceux qui fuyaient les pogroms et le nazisme.

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